Le handicap au Burkina-Faso
Au Burkina-Faso, il est assez rare de voir des personnes handicapées dans la rue. Lorsqu'on en croise ils sont souvent mendiants et seuls.
Lorsqu'un enfant naît handicapé cela peut-être interprété de 2 manières par la famille:
- soit c'est un enfant maudit et il sera alors banni par sa famille voire tué.
- soit c'est un enfant béni de Dieu et il sera bien entouré par toute sa famille et le village
Dans le cas d'un handicap survenu après la naissance celui-ci est souvent vécu comme une fatalité, comme étant l'oeuvre de Dieu ou bien un voisin ayant jeté un sort sur la personne.
Lorque l'accident survient, il y a un élan de solidarité de la part de la famille et des voisin du patient. Il est très mal vu de ne pas visiter un proche hospitalisé.
Lorsque le patient n'évolue pas vers une guérison totale, la situation peut changer. En général, si le patient a un bon rang social, la famille sera toujours présente mais dans le cas contraire, le patient sera peu à peu délaissé par ses proches. C'est le cas également des patients jeune ou les personnes vivant loin de leur famille, ils sont entourés au départ mais par la suite seront délaissés.
Il existe des structures aidant les personnes handicapées comme des centres pour l'éducation des enfants ou des centres de formation à l'artisanat pour les adultes. Malheureusement ces centres sont peu nombreux et surtout présents dans les grandes villes.
Un autre point rend la vie plus difficile pour ces personnes: l'absence d'aides financières. En effet, l'absence de sécurité sociale pour tous fait que les soins sont à la charge du patient et de sa famille, il n'y a pas non plus de compensation financière pour le temps d'arrêt de travail lors de la convalescence et il n'y a aucune adaptation du poste de travail possible. Si le patient garde des séquelles de son handicap il devra changer de travail et lorsque la reprise du travail est impossible, le patient revient à la charge de sa famille. Ceci est parfois à l'origine de l'abandon de la personne handicapée par sa famille.
Il faut souligner que de par ce manque de moyens les patients sont très souvent motivés pour s'en sortir et participent d'autant plus activement à leur rééducation. Ils sont obligés de récupérer au maximum pour espérer reprendre une activité professionnelle et donc pouvoir se nourir.